À propos de L’AMAR
Né d’une volonté citoyenne, le projet L’AMAR – Lieu Autogéré Multiculturel d’Accueil et de Rencontres – entend réagir à une situation d’exclusion sociale et culturelle en proposant aux personnes migrantes et aux Neuchâtelois.e.s de nouvelles opportunités.
Un LIEU ouvert et accessible
Afin de réaliser ses objectifs, l’association n’est pas possible sans un lieu : un point de repère chaleureux et facile d’accès et qui puisse accueillir les activités et les événements que l’on organise. Après l’occupation d’un bâtiment vide à la rue de la Main 2 en avril 2016, des activités dans l’espace public suite à notre départ forcé, une caravane aux Jeunes Rives à l’été 2016, un séjour entre septembre 2016 et juin 2018 à l’Avenue du Vignoble 39, dans un bâtiment voué à la destruction mis à disposition par la Ville de Neuchâtel, un déménagement en juillet 2018 dans l’anncienne Usine Suchard, nous sommes depuis juin 2020 dans la jolie maison de la rue de la Coquemène 1, toujours dans le quartier de Serrières. Elle nous est mise à disposition par la Ville de Neuchâtel et nous bénéficions d’un contrat de prêt à usage, valable jusqu’en 2025.
Une association AUTOGÉRÉE
L’autogestion suppose une direction collective et consensuelle – on ne vote pas et on ne prend pas une décision lorsqu’un membre s’y oppose : on discute. Parallèlement, ce mode d’organisation permet une ouverture qui offre à toutes et à tous la possibilité d’être responsable et acteur du projet. En d’autre terme, il s’agit de faire avec, pas pour ; ce qui augmente les chances de répondre aux besoins de chacun.e et de remettre en question les à priori.
Un espace de partage MULTICULTUREL
L’élaboration du programme et la mise en place des activités repose sur la participation des personnes qui sont intéressées ; que ce soit pour proposer une activité, pour l’animer ou pour l’organiser. À travers ce système, on espère permettre à toutes et à tous de partager connaissances et savoir-faire. Il s’agit de créer un espace où les ressources de chacun.e sont valorisées et partagées, sans distinctions de statut social et de pays d’origine.
Pour un ACCUEIL digne et humain
Au regard des faits et des témoignages, les personnes soumises à la procédure d’asile (et celles qui l’ont quittée) ont très rarement suffisamment d’opportunités pour s’accomplir dans leur pays d’accueil, tant au niveau social que personnel. Dans la mesure de nos possibilités, nous espérons pouvoir pallier à cette situation en créant un espace culturel et social où la liberté de choix et de création est effective.
Pour la RENCONTRE entre des personnes d’horizons différents
Créer des liens est au centre de notre démarche. Les activités que l’on organise sont avant tout une opportunité pour que des personnes de différents horizons se rencontrent. Même si le projet s’est créé en réaction aux politiques d’asile, il est destiné à toutes et à tous. En offrant aux uns et aux autres la possibilité de se connaître, nous espérons permettre une meilleure compréhension de la situation et lutter contre les préjugés et la stigmatisation.
Financement
Toutes les activités sont gratuites ou à prix libre, ce qui implique que celles et ceux qui participent sont libres de les rémunérer ou non, à la hauteur de leurs moyens. Le montant de la cotisation des membres de l’association est également choisi par chacun.e d’entre elleux. Le principe veut que chacun.e contribue au financement du projet selon ses moyens et ce qu’il estime juste : la méthode est basée sur la confiance entre les différents acteurs.
Manifeste
Parce que les politiques migratoires sont des politiques d’exclusion ;
Parce que les services de migration et leur bureaucratie déshumanisent ceux qu’ils prétendent aider ;
Parce que les structures d’accueil actuelles sont une atteinte à la dignité humaine, ainsi qu’à la santé physique et mentale ;
Parce que trop de médias et de politiciens cultivent la peur de l’autre ;
Parce que la répression étatique envers les actes de solidarité ne devrait pas exister ;
Parce qu’il est absurde de dépenser de l’énergie et de l’argent à élever des murs et enfermer des innocents ;
Parce que nous refusons de céder au sentiment d’impuissance général.
Nous créons un espace…
où les compétences et les ressources de chacun.e sont reconnues et partagées ;
où la liberté de choix et l’autonomie sont des principes fondamentaux ;
où les identités ne sont pas réduites aux types de permis de séjour ;
où le processus de contrôle étatique est absent ;
où les préjugés et les idées fausses sont combattus ;
où l’humain prime sur l’administratif ;
où la taille du porte-monnaie n’a pas d’importance ;
où s’organisent des pratiques concrètes de libération.